Chris Christie en 20151. Introduction (15 septembre 2015)

2. Son avant-primaires (du 1er août 2015 au au 31 janvier 2016)

3. Ses primaires (du 1er février au au 31 juillet 2016)

4. Ses prestations lors des débats

5. Style et positions

 

 

1. Introduction (15 septembre 2015)

 

Né à Newark (New Jersey) en 1962 (53 ans en 2015), Chris Christie est attorney du district de New Jersey de 2002 à 2008. Nommé à ce poste par George W. Bush, il avait fait campagne pour lui en 2000, comme il avait fait campagne pour son père précédemment.

Devenu gouverneur du New Jersey en 2010 et largement réélu en 2013, il s’est lancé dans la campagne présidentielle avec de bonnes intentions de vote, mais sa réputation est ternie par l’affaire des embouteillages sciemment provoqués sur le George Washington Bridge (cf. scandale du Bridgegate) et ses sondages rentrent vite dans le rang.

 

2. Son avant-primaires

 

Malgré des intentions de vote basses qui continuent de ne pas vouloir décoller, Christie n’en reste pas moins volontaire et combatif, et il est un des principaux animateurs des débats, où son numéro favori consiste à endosser le costume du maître d’école intervenant au beau milieu d’une altercation entre candidats pour siffler la fin de la récré et montrer combien, lui, il est adulte et concentré sur les sujets importants. Ces sorties ne modifiant toutefois que peu ses sondages (il est même exclu du prime-time lors du quatrième débat tellement ceux-ci sont bas), il muscle son discours en matière sécuritaire et de politique étrangère, et offre ainsi à Rand Paul l’occasion d’ironiser : « Au moins les électeurs voulant une Troisième Guerre mondiale savent-ils pour qui voter ».   

 

3. Ses primaires

 

Le caucus en Iowa confirme les enquêtes d’opinion : Christie y finit dixième avec 1,8% des voix. Rebelote ou presque lors du scrutin suivant dans le New Hampshire, avec une sixième place et 7,4%. Le maintien de sa candidature n’étant plus tenable, Christie jette l’éponge et annonce quelques semaines plus tard son ralliement à Donald Trump, lequel l’intègre à son équipe de campagne. Des rumeurs persistantes feront de lui un colistier possible du milliardaire, mais c’est finalement Mike Pence à qui la place échoit, Christie n’en restant pas moins fortement impliqué dans la campagne du milliardaire, puisque gérant l’équipe chargée de préparer la période de transition avec le président Barack Obama si Trump est élu.

Le scandale du Bridgegate reste toutefois latent et revient à la surface à l’automne 2016 lorsque commence le procès de deux de ses subordonnés accusés d’être responsables du scandale. Au cours des auditions, tant l’accusation que la défense évoquent la connaissance (au moins partielle) que Christie avait de la décision de fermer les voies, et une procédure judiciaire est lancée pour déterminer si des poursuites doivent être lancées à son égard, ce qui pourrait lui valoir une mise à l’écart de l’équipe de Donald Trump.

 

4. Le résumé de ses débats

 

1er débat (août 2015, Cleveland, Ohio) : comme quasi tous les autres candidats, Chris Christie doit se contenter d’un rôle de faire-valoir par rapport à Donald Trump, la seule et unique attraction de la soirée.

Interrogé sur la situation économique difficile du New Jersey, Christie répond : « si vous aviez vu l’état dans lequel il était lorsque j’en suis devenu gouverneur », puis vante son bilan. Une passe d’arme l’oppose à Rand Paul sur les données collectées par la NSA, Paul déclarant vouloir plus d’infos des terroristes mais moins sur les Américains innocents. Christie rétorque que sa réponse est ridicule, que, lui, il a été directement exposé au terrorisme et, quand Paul l’accuse d’avoir donné « a big hug » à Barack Obama, il réplique : « the hugs I remember are the ones I gave to family on 9/11 » (« les étreintes dont je me souviens sont celles que j’ai données aux familles des victimes du 11 septembre »).

Le résumé complet du 1er débat républicain

 

2e débat (septembre, Bibliothèque Ronald Reagan, Californie) : la gagnante de la soirée est Carly Fiorina. Invitée au débat prime-time après sa prestation remarquée lors de celui des seconds couteaux à Cleveland il y a un mois, l’ex-dirigeante d’HP est sortie du lot grâce à ses qualités oratoires, ses réponses argumentées et sa façon de gérer les escarmouches qui l’ont opposées à Donald Trump.

De son côté, Christie a aussi marqué des points. Ses atouts : un style volontaire, donnant l’image de quelqu’un prêt à aller de l’avant et saisir les problèmes à bras le corps et une expérience de general attorney qui le crédibilise sur les questions policières (sécurisation de la frontière, terrorisme), domaines où il semble adepte d’une ligne dure. Il tenta aussi de mettre en avant son sens des priorités en sifflant la fin de la récré lors d’une algarade Trump-Fiorina, affirmant que le peuple se fichait de leurs chamailleries. Ses mots de début et de fin ont d’ailleurs été directement pour ce même peuple, martelant que l’élection portait sur les Américains et pas sur sa propre personne (en même temps, il a beaucoup parlé de lui le reste du temps, insistant à l’envi sur ses initiatives au New Jersey).

Sur le mur préconisé par Trump à la frontière américano-mexicaine, Christie a été catégorique : c’est idiot. Il vint également au secours de Jeb Bush lorsque le milliardaire critiqua le bilan de son frère à la présidence. Il se montra en revanche virulent vis-à-vis d’Hillary Clinton en déclarant que l’affaire de ses emails était grave et qu’il fallait la poursuivre en justice.

Instant cocasse : interrogé sur la femme dont il voudrait voir le portrait orner le billet de $10, il dit souhaiter mettre à l’honneur la « famille Adams ». Flottement dans la salle, tout le monde pensant à la famille Addams paronyme. Christie lève vite l’équivoque (dont il ne paraît pas s’être rendu compte) : il parle d’Abigail Adams, femme du deuxième président des Etats-Unis et mère du sixième. Dommage, Morticia ou Wednesday Adams sur un billet de banque, ça aurait eu de la gueule.

Le résumé complet du 2e débat républicain

 

3e débat (octobre, Boulder, Colorado) : alors que Ben Carson talonne désormais Donald Trump dans les sondages et que les autres prétendants à l’investiture pointent sous les 10% d’intentions de vote, le débat est marquée par la fronde des candidats envers les journalistes de CNBC qui animaient le débat, une fronde à laquelle Christie ne se priva pas de participer, rabrouant notamment le journaliste John Harwood qui l’interrompait et l’empêchait de répondre (« John, do you want me to answer or do you want to answer ? Gotta tell you, even in New Jersey what you’re doing is called rude »). Il en a également profité pour sortir son numéro favori de chef d’école fâché qui élève la voix et siffle la fin de la récré lorsque la discussion tomba sur le Fantasy Football, fustigeant qu’un sujet aussi futile soit abordé dans un débat pour l’élection présidentielle.

Évoluant dans un registre volontaire et vindicatif, il prit régulièrement les démocrates à partie, qualifiant les trois candidats de ce parti encore en lice de « socialiste, pessimiste et isolationniste », avant de se positionner pour un autre concours, celui du « Meilleur ennemi d’Hillary ». Il stigmatisa également Barack Obama en déclarant qu’il ne soutenait pas suffisamment les policiers dans leur tâche alors que la mission première d’un président doit être de protéger les citoyens.

Sur le changement climatique, il se démarque des autres républicains en déclarant que ledit changement est indéniable, que l’activité humaine y contribue, et que pour résoudre ce problème il ne faut surtout pas augmenter les taxes comme Hillary Clinton et Barack Obama le préconisent, mais investir dans les différentes alternatives énergétiques, comme c’est le cas au New Jersey (qu’il affirme être le troisième producteur d’énergie solaire aux Etats-Unis). Sur la sécurité sociale, il soutint qu’augmenter l’âge de la retraite était devenu nécessaire à cause d’un système social cassé par le gouvernement, et il conclut en déclarant face caméra que « si vous en avez assez que Washington gaspille votre argent, moi, je suis déterminé à changer la situation ». Bref, une prestation déterminée, dans la lignée de la précédente … qui ne lui avait pas permis de décoller (il stagne aux alentours de 2%). L’histoire sera-t-elle différente cette fois ?

Le résumé complet du 3e débat républicain

 

5 novembre : Christie et Huckabee relégués au débat des seconds couteaux

Organisateur du prochain débat le mardi 10 novembre, Fox Business annonce que Christie et Huckabee ne participeront pas au prime-time mais seront relégués au débat des seconds couteaux (dont Pataki et Graham sont évincés). Raison invoquée : la moyenne des sondages repris par Fox Business place ces quatre candidats sous les limites fixées pour déterminer les participations (2,5% pour le débat principal, 1% pour celui des seconds couteaux).

C’est un coup dur pour Christie, qui s’est illustré cette semaine lors d’une table-ronde dans le New Hampshire, où son intervention sur le sujet de la drogue a marqué les esprits, avec une vidéo de ses propos récoltant plus de cinq millions de vues en quelques jours.

 

4e débat (novembre, Milwaukee, Wisconsin) : organisateur du débat à Milwaukee le mardi 10 novembre, Fox Business annonce que Christie et Huckabee ne participeront pas au prime-time mais sont relégués parmi les seconds couteaux (dont Pataki et Graham sont évincés). Raison invoquée : la moyenne des sondages repris par Fox Business place ces quatre candidats sous les limites fixées pour déterminer les participations (2,5% pour le débat principal, 1% pour celui des seconds couteaux).

C’est un coup dur pour Christie, qui s’est illustré peu avant lors d’une table-ronde dans le New Hampshire, où son intervention sur le sujet de la drogue a marqué les esprits, une vidéo de ses propos récoltant plus de cinq millions de vues en quelques jours.

Dans le débat des seconds couteaux, Christie a beaucoup parlé d’Hillary Clinton et été pris à partie par un Jindal agressif qui mit en doute ses résultats dans le New Jersey. Christie laissa couler, mais Jindal en remit une couche après le débat en déclarant que Christie s’en prenait à Clinton pour masquer son mauvais bilan.

Le résumé complet du 4e débat prime-time républicain

 

5e débat (décembre, Las Vegas, Nevada) : dans un débat marqué par les suites des attentats de Paris et San Bernardino, Christie effectue son retour parmi les candidats prime-time et continue de mettre en avant ses états de services au New Jersey et en tant qu’attorney général. Il réussit une fois de plus à sortir son numéro fétiche d’adulte responsable sifflant la fin de la récré lors d’une discussion houleuse entre Ted Cruz, Marco Rubio et Rand Paul, déclarant que le peuple se fichait des échanges stériles tenus par des gens qui n’avaient jamais eu à prendre des décisions importantes dans un rôle opérationnel, alors que lui, pendant sept ans, il a eu à le faire. Pour le reste, il a visiblement choisi de se radicaliser pour rester dans la course, son discours devenant de plus en plus dur et agressif, tant vis-à-vis de Barack Obama que des mesures à prendre pour préserver la sécurité du pays et des citoyens. Ainsi affirma-t-il avec Carly Fiorina être prêt à s’en prendre militairement à la Chine et à la Russie, ce qui permit à Paul d’ironiser sur « les candidats à élire pour qui veut la Troisième Guerre Mondiale ».

Le résumé complet du 5e débat républicain

 

6e débat (janvier, North Charleston, Caroline du Sud) : alors que le début des primaires arrive à grands pas, les échanges gagnent en virulence avec de nombreuses prises de bec mettant au prise Donald Trump, Ted Cruz, Marco Rubio, Jeb Bush et Chris Christie.

Ce dernier a été attaqué par Rubio qui a confirmé ses propos comme quoi Christie adhérerait aux idées de Barack Obama sur le contrôle des armes, la nomination de Sotomayor à la Cour Suprême et des mesures concernant le planning familial. Christie rétorqua que Rubio reproduisait ce qu’il avait reproché à Jeb Bush voici quelques semaines, à savoir critiquer un adversaire parce qu’un conseiller lui avait dit que ce serait bien de le faire. Il ajouta que toutes les affirmations de Rubio n’étaient pas vraies et que là était la différence entre un sénateur et un gouverneur (« le premier parle, le second est responsable »). Il conclut en déclarant que lui ne modifiait pas son discours, qu’il appréciait « Marco » et que celui-ci ferait un meilleur président que Hillary Clinton.

Pour le reste, Christie critiqua une nouvelle fois Barack Obama qui « donne le bénéfice du doute aux criminels, pas à la police » et prit une position tranchée sur les questions des réfugiés syriens :  « Le directeur du FBI a dit qu’il ne pouvait garantir le screening des réfugiés syriens, fin de l’histoire en ce qui me concerne »

Le résumé complet du 6e débat républicain

 

7e débat (janvier, Des Moines, Iowa) : dans un débat marqué par l’absence volontaire de Donald Trump, Christie a interprété une partition classique en réaffirmant son expérience dans la gestion des affaires et sa volonté de battre Hillary Clinton, ainsi que de la poursuivre en justice pour ses emails.

Concernant ses rivaux, il a notamment ciblé Ted Cruz et Marco Rubio en déclarant après une longue discussion entre les deux sénateurs sur la question de l’immigration : « voilà pourquoi il faut envoyer à la Maison Blanche quelqu’un d’extérieur à Washington (…) quelqu’un qui ne se cachera pas derrière des ruses de parlementaires. »

Il dénonça également le planning familial mais, sur la question de la fonctionnaire du Kentucky qui a refusé de reconnaître un mariage gay, il fut sans équivoque : la loi doit être appliquée. Enfin, interrogé sur le « Bridgegate », il déclara que trois enquêtes ont montré qu’il n’était pas au courant de l’affaire.

Le résumé complet du 7e débat républicain

 

8e débat (février, Manchester, New Hampshire) : mauvaise soirée pour Marco Rubio qui perd les pédales dans une passe d’armes avec Christie. Celui-ci commence par attaquer le sénateur de Floride sur son inexpérience avant de lui reprocher de s’attribuer des mérites indus (« When you talk about the Hezbollah Sanctions Act as one of your accomplishments, you weren’t even there to vote for it. That’s not leadership, that’s truancy »). Rubio réplique en parlant de mauvaises performances du New Jersey puis relance sa tirade classique sur Barack Obama qui veut changer le pays, une tirade qu’il vient de servir en réponse à la question de la journaliste lançant la discussion avec Christie. Celui-ci dégaine alors son meilleur coup de la soirée (de la campagne ?) en déclarant que l’attitude de Rubio est exactement la manière d’agir des gens de Washington : d’abord tirer à vue avec des informations incorrectes (sur sa gestion du New Jersey) puis réciter un speech de 25 secondes que des conseillers ont fait apprendre sur le bout de doigts. Rubio contre-attaque alors en … ressortant la même tirade anti-Obama ! Christie a beau jeu de lâcher « here again, the memorized 25-second speech » puis d’en rajouter une couche sur Rubio qui n’a jamais été responsable de rien. L’attaque de Christie ne fait pas seulement mouche sur le coup, elle revient aussi à l’esprit chaque fois que, plus tard, Rubio se lance à nouveau dans un couplet anti-Obama. Ce « memorized 25-second speech » pourrait bien lui coller longtemps à la peau.

Le résumé complet du 8e débat républicain

 

5. Style et positions

 

Quatre éléments caractérisent le style « Christie » :

  • d’abord, une tendance marquée à l’égocentrisme (« moi au New Jersey, j’ai fait ceci et cela » ; « moi, le 11 septembre, j’ai failli perdre ma femme, moi, j’ai perdu des amis » ; « moi, George W. Bush m’a nommé pour l’aider à empêcher qu’un tel drame se reproduise ») et à ramener toute conversation à son New Jersey, pour lequel il s’attribue un bilan si impressionnant qu’il donne parfois l’impression (comme John Kasich pour l’Ohio) de décrire une contrée paradisiaques ignorées de tous.
  • des postures autoritaires de maître d’école, un maître d’école qui intervient d’ailleurs de sa propre initiative au cours des débats lorsqu’il estime que les autres candidats partent dans des sujets futiles qui n’intéressent pas le peuple. Cette attitude n’est toutefois pas permanente, Christie n’étant pas dénué d’une certaine bonhomie et d’un certain humour.
  • des postures volontaristes, montrant un homme prêt à prendre les problèmes à bras le corps et à s’investir personnellement dans leur résolution
  • l’opposition qu’il souligne à l’envi entre les gouverneurs (qui agissent, qui prennent leurs responsabilités) et les sénateurs (qui pérorent, qui jouent des jeux politiciens), Christie tentant d’une certaine manière de se distancier de l’establishment et de se poser en outsider en différenciant son travail de celui des gens de Washington.

Sur le plan des idées, Christie est un farouche opposant de l’Obamacare et du Planned Parenthood (planning familial). Très impliqué de par son ancien poste d’attorney général dans les questions de sécurité nationale, il est un fervent défenseur des collectes massives de données par la NSA et défend une sécurisation accrue de la frontière. Concernant l’accueil des réfugiés (notamment syriens), il ne veut pas en entendre parler tant que n’est pas mise en place une procédure stricte de contrôle des identités.

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