28 septembre 2014 – Sans surprise, le Sénat repasse à droite, mais sans véritable raz-de-marée, la gauche limitant la casse.

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Sans surprise, le Sénat repasse à droite, mais sans véritable raz-de-marée, la gauche limitant la casse. L’UMP et l’UDI gagnent 18 sièges (31 remportés, 13 perdus), le PS en cède 16 (8 gagnés, 24 perdus), le RDSE 7 (aucun gagné et défaite pour Jean-Michel Baylet) et le PCF 3 (aucun gagné). Pas de gain pour EELV (ni perte, puisqu’aucun de leurs fiefs n’était concerné). Petite sensation : le FN décroche ses deux premiers sièges à la Haute Assemblée, grâce aux élections à la proportionnelle dans les Bouches du Rhône (12,4% pour la liste emmenée par Stéphane Ravier) et dans le Var (19% pour la liste emmenée par David Rachline, qui devient à 26 ans le sénateur le plus jeune de la Ve République). Au final, la nouvelle structure du Sénat est : UMP (144) + UDI (41) = 185 ; PS (113) + RDSE (12) + EELV (10) + PCF (18) = 153 ; FN = 2 ; Autres = 8.

 

Addendum – Présidence du Sénat : Gérard Larcher remporte la primaire à l’UMP devant Jean-Pierre Raffarin et est élu à la présidence du Sénat la 1er octobre.

178 des 348 mandats sénatoriaux sont à renouveler, avec pour enjeu principal la reprise de la majorité par la droite à la gauche qui s’en était emparée en 2011. Les espoirs pour cette dernière de conserver la Haute Chambre sont si faibles que le président actuel du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel, a annoncé dès mars ne pas se représenter. Le résultat des municipales un mois plus tard l’aura certainement conforté dans sa décision, le succès de la droite ayant amplement redéfini en sa faveur le corps des grands électeurs (à 95% composés des conseillers municipaux). Ce basculement ne devrait toutefois pas changer significativement la conduite des affaires, la majorité présidentielle ne dominant de facto plus le Sénat depuis plusieurs mois, les communistes y votant en effet systématiquement contre elle.

La droite remet en jeu 90 sièges (77 UMP, 13 UDI-UDC), la gauche 82 (65 PS, 5 CRC, 12 RDSE et aucun écologiste). A ceux-ci s’ajoutent 3 non-inscrits et 3 sièges vacants. La droite doit prendre sept sièges à la gauche pour gagner la majorité. L’entrée du FN au Sénat paraît improbable.

 

Faits saillants depuis les Européennes

Les mois qui ont suivis les Européennes de mai ont été agités. D’abord, à droite, avec :

  • l’affaire Bygmalion qui explose dès le lendemain des Européennes et provoque la chute de Copé, tandis qu’un triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin prend provisoirement la tête de l’UMP jusqu’à la tenue en novembre d’un nouveau scrutin pour élire un président de parti.
  • l’annonce mi-août par Alain Juppé de sa candidature aux futures primaires de l’UMP en 2016 pour désigner le candidat du parti à la Présidentielle 2017.
  • l’annonce officielle mi-septembre par Nicolas Sarkozy de son retour en piste, avec comme premier objectif la présidence de l’UMP, puis les primaires (sauf s’il parvient à les annuler) et 2017.

La gauche n’a pas été en reste, principalement à partir de la mi-août, avec :

  • les contestations publiques d’Arnaud Montebourg (ministre de l’Économie) et Benoit Hamon (de l’Éducation) vis-à-vis de la politique gouvernementale, contestations qui débouchèrent sur leur renvoi (ainsi que celui d’Aurélie Filippetti) et un remaniement ministériel (Valls II).
  • l’affaire Thévenoud, du nom de ce député brièvement nommé secrétaire d’Etat lors du remaniement avant d’être contraint à démissionner une semaine plus tard pour ne pas avoir déclaré ses revenus ni payé ses impôts depuis plusieurs années.
  • le livre de Valérie Trierweiler dans lequel elle règle ses comptes avec François Hollande, dont elle tresse un portrait au vitriol (p.ex. les « sans-dents »).
  • le record d’impopularité obtenu par François Hollande (seulement 13% de satisfaits) et la fin rapide de l’état de grâce de Manuel Valls, en fort recul dans les enquêtes d’opinions.

 

Bref, le grand cirque continue et ne réconcilie pas les Français avec la politique, tandis que la situation économique reste difficile, avec une croissance en berne et un chômage qui ne faiblit pas.

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