La victoire de Sanders au Michigan fait du bruit, certains y voyant « one of the greatest upsets in modern political history » (fivethirtyeight.com). Assez pour changer la donne ? Le discours de Sanders sur les effets dévastateurs des traités de libre-échange en matière d’emplois a en tout cas porté dans le Wolverine State. C’est toutefois un autre enjeu qui va être sous le feu des projecteurs pour le débat organisé à Miami par le Washington Post et Univision : l’immigration.

 

Résumé

Outre la question des conférences de Clinton et de ses relations avec Wall Street une fois encore sur le devant de la scène, une grosse passe d’armes a concerné les votes passés de Sanders en matière d’immigration, notamment son vote contre un projet de loi poussé par Ted Kennedy en 2007, qui, d’après Clinton, s’il avait été adopté, aurait résolu bien des problèmes en cours aujourd’hui. Sanders rétorque que la partie concernant les « guestworkers » (travailleurs invités) s’apparentait à de l’esclavage et que c’est pour cette raison qu’il s’est opposé à ce projet de loi. Clinton ne lâche pas le morceau et en appelle à tous les démocrates et toutes les organisations qui l’ont soutenu. Sanders contre en évoquant des enfants venus du Honduras que Clinton voulait renvoyer. Celle-ci trouve l’attaque injuste et renvoie à Sanders un vote en 2006 par lequel il se serait retrouvé aligné avec des républicains hardcore en ce qui concerne le traitement des illégaux. Outré, Sanders dénonce la manœuvre de sa rivale.

Sous Obama, 2,5 millions de migrants ont été déportés. Interrogée pour savoir si elle déporterait des enfants, Clinton a d’abord voulu rester pragmatique (« we have laws ») avant de s’engager à ne pas le faire. Sanders est alors revenu avec l’histoire du Honduras, Clinton avec son vote de 2007.

Autre attaque de Clinton : le « soutien » affiché par les frères Koch à Sanders (via des publicités).

Les emails de Clinton sont revenus sur le tapis. Celle-ci a expliqué le problème de la reclassification rétroactive de certains messages. Interrogée quant à savoir si elle se retirerait de la course en cas d’inculpation, elle a déclaré : « Je ne veux même pas répondre à cette question ».

Autres sujets : l’éducation, l’accès aux soins de santé ; Benghazi et les accusations de mensonges portées les familles des victimes contre Clinton ; Cuba ; le changement climatique (la montée des eaux est une grave menace pour la Floride) …

 

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