4 avril 2014 – Les municipales ont accouché d’un désaveu cinglant pour la gauche gouvernementale qui voit s’effondrer une partie de l’assise sur laquelle elle a bâti sa prise de pouvoir.

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Désaveu cinglant pour le PS, qui voit s’effondrer une partie de l’assise territoriale sur laquelle il a bâti sa prise du pouvoir. Si la défaite était anticipée au vu de l’impopularité du gouvernement, elle frappe par son ampleur. Le PS s’attendait à un léger reflux, il subit une reculade violente, avec amputation douloureuse d’élus et de fonctionnaires locaux qui constituent un des piliers du parti. Au-delà des municipales, le spectre d’autres défaites pointe à l’horizon : les Européennes en mai, le Sénat qui risque de rebasculer à l’automne, et en 2015 les régions (toutes à gauche, sauf l’Alsace).

Conséquence immédiate : Ayrault quitte Matignon. Le ministre de la Défense Le Drian a été approché pour le remplacer mais a décliné, et Valls a été nommé. Hollande confirme la ligne sociale-démocrate qu’il entend suivre, l’accent restera mis sur la compétitivité des entreprises et le redressement budgétaire, contrairement aux vœux de l’aile gauche du PS qui voit l’un des membres les plus droitiers du parti accéder au poste de Premier ministre.

Valls, un socialiste de centre-droit donc, mais aussi un socialiste (relativement) populaire, espèce rare s’il en est en ce moment. Recrédibiliser à l’action gouvernementale (un certain amateurisme était pointé chez son prédécesseur : lois retoquées par le Conseil constitutionnel, couacs de communications à répétition, manque d’autorité, ministres la jouant trop perso…) et mettre en œuvre les réformes annoncées en escomptant qu’elles permettront enfin de résorber le chômage et relancer le pouvoir d’achat, tel est l’objectif d’Hollande avec cette nomination. Elle pourrait toutefois aussi avoir pour effet de positionner Valls pour 2017, en particulier si l’impopularité du Président se maintenait au point de remettre en cause sa candidature pour un second mandat. Une « cohabitation » socialiste en perspective ? La situation n’en est pas encore là, mais Valls est ambitieux, et ce genre de pensées lui sera rapidement prêté, voire l’est déjà. Pour autant, bien sûr, que Matignon ne le coule pas.

Le nouveau Premier Ministre a mis en place un gouvernement resserré, avec beaucoup de figures présentes dans l’équipe Ayrault, mais sans les écologistes qui ont refusé de participer. Principales personnalités : Montebourg (Economie), Rebsamen (Travail), Hamon (Éducation), Cazeneuve (Intérieur), Le Foll (Agriculture) ; Fabius garde Orsay, Le Drian la Défense, Taubira la Justice, Filippetti la Culture ; entrée (ou retour) remarquée de Royal, qui retrouve l’Écologie vingt ans après.

 

A l’UMP, c’est l’extase. Un rééquilibrage du rapport de force municipal était attendu, mais pas un tel basculement. La droite peut se gargariser de son travail d’opposition, la vérité est qu’elle (qui a été en plein marasme pendant deux ans) a surtout bénéficié d’un vote sanction à l’égard de sa concurrente (ce qui n’a évidemment rien d’illégitime, la gauche ayant profité de semblable avantage aux régionales 2004 et 2010 et aux municipales 2008). Le moral des troupes est regonflé à bloc, mais il faudra dès les Européennes confirmer que ce succès n’est pas un trompe-l’œil, puis enchaîner avec les Sénatoriales à l’automne et les Régionales en 2015.

 

Le FN, enfin. A nouveau, sa performance fait les choux gras de la presse et des observateurs.

  • A raison ? Oui, le parti a réussi à prendre pied au niveau municipal, il va pouvoir tisser un réseau local, s’implanter et développer des relais utiles pour les futures batailles électorales. Mais il va aussi devoir exercer le pouvoir (exercice loin d’être couronné de succès en 1995), et son action et ses résultats seront disséqués dans chacune des mairies qu’il a obtenues.
  • Avec exagération ? Oui, aussi : si le FN a 8 mairies de plus de 10k habitants, le FdG en a, lui, … 56. Montée du FN, oui, mais pas de vague brune non plus.

En bref, victoire réelle du FN (qui confirme la tendance haussière dont il bénéficie), mais dont l’impact direct est à relativiser. Quid de l’indirect ? Il se jugera de deux façons : qualitative, avec l’évolution de l’UMP vis-à-vis des thèmes d’extrême-droite, et quantitative, avec le résultat du parti de Marine Le Pen aux prochaines Européennes.

Résumé – Gauche : de la claque à la déroute ; vague bleue pour l’UMP ; une dizaine d’essais FN transformés.

 

Abstention : un chouïa moindre qu’au premier tour. Il n’y a pas eu de remobilisation des électeurs, et surtout pas à gauche.

 

C’est une véritable déroute que subit la gauche, bien plus forte qu’escomptée, avec la perte de 160 villes de plus de 10 000 habitants, dont dix de plus de 100 000 (Toulouse, Saint-Étienne, Angers, Reims, Amiens, Caen, Tours, Limoges, Argenteuil, Saint-Paul), ainsi que des bastions tenus depuis des décennies : Limoges (1912), Niort (1954), Nevers (1971) …

Parmi les autres pertes : Ajaccio, Angoulême, Argenteuil, Belfort, Chambéry, Chalon-sur-Saône, Évreux, Quimper, Roubaix, Tourcoing, Valence …. D’autres restent à gauche, mais n’en constituent pas moins des camouflets pour le PS : Grenoble est enlevée par EELV, tandis que La Rochelle et Montpellier sont remportées par des listes dissidentes opposées aux candidats officiels du parti.

La saignée est particulièrement marquée en Île-de-France, notamment en Seine-Saint-Denis, où le PCF perd trois mairies (Le Blanc-Mesnil, Bobigny, Saint-Ouen) au profit de la droite (ainsi qu’une quatrième, Bagnolet, prise par le PS, compensée par la récupération de Montreuil à EELV). Autre perte : Aulnay-sous-Bois, du PS à l’UMP.

Quelques rares éclairs dans la grisaille : les confirmations à Paris (Anne Hidalgo devient la première maire de la capitale), Lyon (Gérard Collomb) et Lille (Martine Aubry) ; les prises d’Avignon, Verdun et Douai ; et le sauvetage de villes mal embarquées telles Metz, Strasbourg, Le Mans, Vierzon … en partie grâce à l’effet triangulaire avec le FN (treize villes ont été le cadre d’un tel scénario).

A noter que l’addition finale pourrait être encore plus salée pour la gauche, qui risque de perdre plusieurs intercommunalités majeures : la future Métropole du Grand Paris, les communautés urbaines de Lyon et Lille (malgré les victoires de Collomb et Aubry), Toulouse, Marseille, Bordeaux …

 

Soupe à la grimace à gauche, euphorie à l’UMP, qui ne s’attendait pas à un tel raz-de-marée. Jean-François Copé ne se sent plus d’aise, il obtient une revanche éclatante, et ne se prive pas de le faire savoir. La droite (hors extrême) détient désormais 572 villes de plus de 10 000 habitants (dont vingt-trois de plus de 100 000, contre dix-neuf à la gauche), pour 349 à la gauche (contre 433-509 en 2008). « La reconquête a commencé », clament les ténors du parti.

 

572 villes de plus de 10 000 habitants pour la droite, 349 pour la gauche, 6 pour des mouvements divers et … 11 pour le FN, qui a réussi à transformer une bonne partie de ses essais. Outre Hénin-Beaumont (conquise dès le premier tour), les succès les plus marquants sont Bézier (Philippe Ménard, 47%, dans une triangulaire avec le PS et l’UMP), Fréjus (David Rachline, 45%, triangulaire avec l’UMP et un DVD) et le septième secteur de Marseille, lequel recouvre les quartiers Nord de la ville et sera la municipalité la plus peuplée à être gérée par un FN.

Autres villes/communes dans l’escarcelle de l’extrême-droite : Beaucaire, Cogolin, Hayange, Le Luc, Le Pontet, Mantes-la-Ville et Villers-Cotterêts pour le FN ; Orange (où Jacques Bompard est reconduit depuis 1995), Bollène (détenue depuis 2008 par l’épouse du même Bompard) et Camaret-sur-Aigues (gagnée cette année par la Ligue du Sud).

Tout n’est cependant pas parfait pour le FN, avec les échecs de quelques-unes de ses figures de proue : Gilbert Collard à Saint-Gilles, Louis Aliot à Perpignan et Florian Philippot à Forbach.

 

Autres

  • La quatrième est la bonne pour Bayrou, élu à Pau.
  • Une belle prise pour EELV : Grenoble, piquée au PS.

Résumé – Abstention record, montée marquée du FN, claque à gauche et tendance favorable pour l’UMP : tel est le résumé du premier tour.

 

Abstention record : 36,5% (dont 44% dans les villes de plus de 10 000 habitants) ! Du jamais vu, une augmentation de deux points par rapport à 2008 et de trois par rapport à 2001, qui étaient déjà des années-records. Comme toujours dans ces cas-là, les interprétations vont bon train : message envoyé à l’exécutif et aux politiques en général pour manifester la déception vis-à-vis de leur action ? Désintérêt de plus en plus vif pour les affaires publiques ? Désintérêt particulier pour les élections locales ? Combinaison des trois ?

 

La claque du PS : elle est plus forte qu’escomptée, et la gauche est en passe de perdre de nombreuses villes de plus de dix mille habitants. La nervosité s’est emparée des ténors socialistes et les rumeurs de remaniement ministériel, voire de changement de Premier Ministre, circulent tant et plus.

Point positif : les très grandes villes devraient rester dans l’escarcelle socialiste. Anne Hidalgo est en ballottage favorable face à Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris, et Gérard Collomb est bien placé pour renouveler son mandat à Lyon, tout comme Martine Aubry à Lille. A contrario, grosse catastrophe à Marseille (où l’abstention a été énorme, 46%), où non seulement (et sans trop de surprise) le maire UMP sortant Jean-Claude Gaudin sort largement en tête (37%), mais en plus le candidat PS Patrick Menucci est devancé par le FN Stéphane Ravier (21% vs. 23%). Si l’impopularité du gouvernement a pesé dans la balance, ce sont surtout les dissensions internes et les peaux de bananes entre camarades qui sont à la base d’un tel fiasco.

 

Le FN est le gagnant moral du premier tour, avec une percée plus forte qu’attendue, symbolisée par la conquête d’emblée d’une mairie, celle d’Hénin-Beaumont (25 000 habitants), où Steve Briois a obtenu 50,3% des suffrages devant le maire sortant DVG Eugène Binaisse (32,5%).

Villes dans lesquelles les résultats du FN sont les plus marquants : Béziers (l’ex-président de RSF Robert Ménard arrive en tête avec 45% des voix), Perpignan (idem Louis Alliot, 34%), Avignon (Philippe Lottiaux, 30%), Fréjus (David Rachline, 40%) ….

Au total, le parti de Marine Le Pen arrive en tête dans dix-sept communes de plus de 10 000 habitants et dans sept autres villes de moindre importance. Le parti d’extrême-droite sera au second tour dans 315 villes et participera à 229 triangulaires. Sa présidente exulte et proclame « la fin de la bipolarisation » de la vie politique française.

Quelle attitude adopteront PS et UMP dans les villes où le FN est sur le point de l’emporter ? Très vite, les positions se sont clarifiées : le premier secrétaire du parti socialiste Harlem Désir et le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault appellent à faire barrage à l’extrême-droite et à constituer des fronts républicains là où la situation l’exige, tandis que l’UMP, par la voix de Copé mais aussi celle d’autres ténors, s’en tient à la ligne définie depuis les cantonales 2011, le « ni-ni » : aucun appel à voter FN, jamais, mais pas d’appel non plus à voter pour le PS.

 

L’UMP est l’autre vainqueur du jour. Plusieurs villes sont en passe d’être reconquises, et plusieurs personnalités du parti ont été élues ou réélues dès le premier tour : Copé à Meaux, Juppé à Bordeaux, Baroin à Troyes, Wauquiez au Puy-en-Velay, Bertrand à Saint-Quentin, Woerth à Chantilly, Balkany à Levallois-Perret. Point négatif : Paris, que Nathalie Kosciusko-Morizet ne paraît pas être en mesure de gagner.

 

Autres

  • Soutenu par la droite, Bayrou réalise un très bon score à Pau, où il arrive en tête avec 42% des voix devant le socialiste David Habib (27%).
  • EELV : Noël Mamère est réélu dès le premier tour à Bègles.
  • Quelques villes serrées pour le deuxième tour : Saint-Étienne, Strasbourg, Metz, Toulouse, Montpellier.

Premier test électoral pour la gauche gouvernementale après le succès de 2012, et c’est peu dire qu’il s’annonce ardu. En cause : l’absence total d’état de grâce pour François Hollande et le gouvernement Ayrault, lesquels se sont vite retrouvés sous le feu des critiques. Principal reproche adressé : l’absence de résultats en matière économique, la courbe du chômage étant loin de s’inverser et progressant au contraire, tandis que les déficits publics ne sont pas résorbés et demeurent importants.

Cet échec économique s’est accompagné d’une cacophonie fiscale dévastatrice, marquée par les menaces d’exil de citoyens en vue (Depardieu, Arnault), le fiasco de l’emblématique taxe à 75% (censurée par le Conseil constitutionnel) et les reculades face aux vifs mouvements de protestations de certaines catégories de citoyens (les « pigeons », les « bonnets rouges). Cerise sur le gâteau : l’affaire Cahuzac, du nom de ce ministre délégué au Budget contraint de démissionner car mis en examen pour blanchiment d’argent provenant de … fraude fiscale.

Autre sujet de virulente discorde : le mariage homosexuel, qui a révélé une profonde scission au sein de la population et débouché sur une mobilisation véhémente des opposants (nombreux et variés) au projet. Manifestations et prises de position se sont multipliées sans discontinuer pendant plusieurs mois, et si le texte a fini par être approuvé, il ne l’a été qu’après un long tumulte et d’interminables palabres au Parlement. L’affaire n’est cependant pas terminée, le débat se déplaçant sur les questions de la PMA (procréation médicalement assistée), de la GPA (gestation pour autrui), et, plus généralement, sur le cadre législatif concernant la notion de « famille ». Loin de s’apaiser, les esprits ont continué à s’échauffer, contraignant François Hollande à annuler début février 2014 l’examen par le parlement de la loi « famille » que son gouvernement devait porter.

Vilipendée par la partie la plus conservatrice du pays, la majorité présidentielle a également subi les foudres de son propre camp, déçu par exemple par la politique migratoire (symbolisée par l’affaire Léonarda) menée par le très droitier Manuel Valls, mais aussi et surtout par la maigreur des mesures « de gauche » adoptées sur le plan socio-économique, avant que ne soit carrément effectué un virage social-démocrate début 2014, avec une hausse de la TVA et la proposition d’alléger les charges patronales en échange de création d’emplois.

Manuel Valls en 2012

Manuel Valls

Tous ces facteurs ont profondément sapé l’image du Président, dont la cote de popularité s’est rapidement effondrée, tandis que les défauts qui lui étaient prêtés avant son élection ont immanquablement refait surface (incapacité à trancher, manque de charisme, de décision, de résolution …). A ces critiques s’est ajoutée la révélation de sa relation avec l’actrice Julie Gayet, suivie de sa séparation avec Valérie Trierweiler. Si de tels faits sont évidemment de nature privée, leur étalement sur la place publique n’en a pas moins écorné davantage encore la réputation d’un Président qui avait pourtant axé une partie de sa campagne sur le retour à une certaine dignité de la fonction, par opposition à son prédécesseur et rival qui l’avait pour le moins malmenée.

En bref, deux ans après son intronisation, François Hollande se retrouve avec d’une part un grand nombre de déçus à gauche du fait de l’orientation de sa politique et de son manque de résultats, et d’autre part avec une bonne partie de l’électorat de centre-droit farouchement hostile (voire haineuse) suite à sa politique fiscale et à l’adoption du mariage homosexuel.

Alors que son élection avait laissé espérer l’inverse (surtout en comparaison avec la personnalité si clivante de Nicolas Sarkozy), l’arrivée de François Hollande à la présidence n’a nullement apaisé le paysage politique français, celui-ci étant plus que jamais fracturé entre camps de plus en plus radicalement opposés, sans même parler des relents (minoritaires, mais bruyants et visibles) d’antisémitisme qui traversent la société, comme l’a montré l’emballement de l’affaire Dieudonné.

Le contexte général entourant les municipales semble donc bien périlleux pour la gauche, qui risque de subir un solide coup de balancier après plusieurs années de succès au niveau local.

 

Pendant ce temps, à droite…

C’est pourtant une UMP peu fringante qui se présente sur la ligne de départ, l’après-présidentielle ayant tourné au pugilat entre François Fillon et Jean-François Copé, avec, en point d’orgue, l’incroyable fiasco de l’élection du président de parti à l’automne 2012 et l’interminable imbroglio qui s’en est suivi.

Autre psychodrame : le rejet des comptes de campagne de la dernière présidentielle, qui a mis à mal les finances du parti et contraint à l’organisation d’un « Sarkothon » à l’été 2013.

Enjeu principal des luttes d’influence féroces que se livrent les ténors de l’UMP : s’imposer comme le champion de la droite pour la présidentielle 2017. Jean-François Copé et François Fillon sont aux avant-postes, mais d’autres attendent leur heure, à commencer par Nicolas Sarkozy, officiellement toujours en retrait de la vie politique, mais qui n’en distille pas mois régulièrement ballons d’essai et coups de sonde pour préparer son retour. Autre nom possible : Alain Juppé, qui pour l’instant ne prend pas part à la bagarre et se contente de l’observer de loin, mais pourrait s’ériger en recours si les rivalités intestines devaient dégénérer à l’approche de la prochaine présidentielle.

La justice est toutefois récemment venue en partie rebattre les cartes. Le premier dans son viseur a été Jean-François Copé, l’actuel président du parti étant soupçonné de surfacturation de prestations de services au profit d’une société (« Bygmalion ») appartenant à des membres de son cercle d’intimes. L’affaire (révélée début mars 2014) a fait du bruit et mis Copé sur la sellette, mais a vite été éclipsée par la révélation de celle qui s’est abattue sur Nicolas Sarkozy, placé sur écoute par des juges dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influence (affaire liée à l’information judiciaire concernant les soupçons de financement de sa campagne de 2007 par la Libye de Kadhafi). Si le camp Sarkozy a évidemment hurlé à la cabale et violemment contre-attaqué (plutôt bien d’ailleurs, réussissant à détourner les projecteurs sur l’attitude du gouvernement dans cette affaire, lequel s’est passablement emmêlé les pinceaux dans sa réponse, au point de paraître avoir quelque chose à se reprocher), il n’empêche que la tournure des événements le place dans une position inconfortable en vue d’un « come-back ».

En bref, pas de quoi pavoiser pour l’UMP, qui devrait néanmoins mécaniquement profiter de l’impopularité du gouvernement pour obtenir un bon score aux municipales et récupérer quelques villes.

A suivre : le pari de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris face à la socialiste Anne Hidalgo, une NKM qui n’a toutefois pas réussi à rassembler la droite, laquelle se présentera en ordre dispersé dans la capitale.

 

… et à l’extrême-droite

Le futur vainqueur du scrutin ? Telle est la tendance donnée par les sondages qui annoncent une forte montée du parti dans les intentions de vote. Suffisante pour rafler des villes ? Et si oui, combien, et de quelle importance ? Le FN (parfois sous la bannière « Rassemblement Bleu Marine ») présentera des listes dans toutes les grandes villes et dans un nombre significativement plus grand de communes que six ans auparavant. Objectif : l’élection d’au moins mille conseillers municipaux, contre un nombre dérisoire en 2008 (et aucune mairie).

Marine Le Pen en 2010

Marine Le Pen

 

Les autres partis

 

  • La formation EELV sera-t-elle pénalisée pour sa participation au gouvernement, ou au contraire apparaîtra-t-elle comme une solution de repli pour les électeurs de gauche soucieux d’envoyer un message à la majorité sans pour autant s’abstenir ni passer par une gauche plus extrême ?
  • Le Front de Gauche justement, et ses composantes PC et PG parviendront-ils à capter les déçus du hollandisme ? Le PC réussira-t-il à conserver la plupart de ses mairies ?
  • Soutenu par la droite, François Bayrou tentera de s’emparer de la mairie de Pau.
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