Il y en eut douze, dont les cinq premiers qui furent particulièrement embouteillés, avec certains soirs jusqu’à onze participants en scène. Dans ces conditions, cacophonie et confusion guettaient et n’ont pas manqué de s’inviter à la fête en plusieurs occasions. Ce fut notamment le cas lors du troisième débat, quoique pas seulement de par la faute des candidats, les journalistes de CNBC ayant leur part de responsabilité dans le semi-fiasco qui eut lieu ce soir-là.

L’attraction des débats fut évidemment Donald Trump. Si ses adversaires essayèrent de le déstabiliser lors des deux premières soirées, tous (Bush excepté) freinèrent ensuite leurs ardeurs au vu de la manière dont le milliardaire contrait les attaques. Les offensives reprirent peu avant le début des scrutins (sixième débat) et atteignirent leur summum lors des neuvième, dixième et onzième débats, lorsque Cruz et Rubio sortirent simultanément l’artillerie lourde face à Trump, en vain.

 

1er débat (6 août 2015, Cleveland, Ohio) : où il n’y en a que pour Trump

2e débat (16 septembre 2015, Los Angeles, Californie) : où Fiorina émerge et Trump est en mode alternatif

3e débat (28 octobre 2015, Boulder, Colorado) : où Bush et CNBC sont les perdants du soir

4e débat (10 novembre 2015, Milwaukee, Wisconsin) : une soirée pour rien

5e débat (15 décembre 2015, Las Vegas, Nevada) : où les postures sont martiales et belliqueuses

6e débat (14 janvier 2016, North Charleston, Caroline du Sud) : où Trump affronte Cruz et Cruz affronte Rubio

7e débat (28 janvier 2016, Des Moines, Iowa) : quand Trump ne veut pas, Trump ne vient pas

8e débat (16 février 2016, Goffstown, New Hampshire) : où Rubio perd pied

9e débat (13 février 2016, Greenville, Caroline du Sud) : où la castagne monte d’un cran

10e débat (25 février 2016, Houston, Texas) : où Trump est harcelé par Cruz et Rubio

11e débat (3 mars 2016, Detroit, Michigan) : où le fond de la campagne est atteint ?

12e débat (10 mars 2016, Miami, Floride) : où une accalmie est observée

13e débat (21 mars 2016, Salt Lake City, Utah) : annulé

 

 

1er débat (6 août 2015, Cleveland, Ohio) : où il n’y en a que pour Trump

Drapeau de l'État de l'Ohio

Drapeau de l’État de l’Ohio

Trump, Trump, Trump. Il n’y en a eu que pour lui. L’homme a polarisé ce débat qui ouvrait la primaire républicaine et est celui qui, parmi les dix candidats sur scène, a reçu le plus de temps de parole.

La tendance a été donnée d’entrée : alors qu’un journaliste demandait que lèvent la main les candidats ayant l’intention de ne pas soutenir le vainqueur de la primaire et de se présenter en tant que candidat indépendant, seule celle du milliardaire se leva, déclenchant des huées dans la salle. Rand Paul l’accusa alors de se placer en faveur de Clinton et d’avoir l’habitude d’acheter des politiciens, ce à quoi Donald Trump rétorqua qu’il lui [à Paul] avait déjà donné plein d’argent.

Outre l’immigration (et sa volonté de construire un mur à la frontière américano-mexicaine), son revirement quant à la question de l’avortement, les sommes qu’il a versées par le passé pour financer des politiciens et les quatre faillites qu’il a subies avec ses casinos, il y eut aussi comme sujets abordés avec Trump son attitude envers les femmes, une question qu’il n’apprécia visiblement pas, puisqu’il se plaignit ouvertement après le débat de la manière dont la journaliste Megyn Kelly l’avait posée, laissant entendre que, si elle avait agi ainsi, c’était parce qu’elle avait … ses règles. La remarque a évidemment déclenché un tollé.

Dans ce contexte, les neuf autres candidats ont eu du mal à exister et n’ont pas vraiment marquer les esprits, au contraire de Carly Fiorina qui a fait son petit effet lors du débat des seconds couteaux et pourrait se voir promue prochainement.

Le résumé complet du débat

 

2e débat (16 septembre 2015, Los Angeles, Californie) : où Fiorina émerge et Trump est en mode alternatif

Drapeau de l'État de Californie

Drapeau de l’État de Californie

La gagnante de la soirée est Carly Fiorina. Invitée au débat prime-time après sa prestation remarquée lors de celui des seconds couteaux à Cleveland il y a un mois, l’ex-dirigeante d’HP est sortie du lot grâce à ses qualités oratoires, ses réponses argumentées et sa façon de gérer les escarmouches qui l’ont opposées à Donald Trump. Soumis à de nombreuses tentatives de déstabilisation de la part de ses rivaux, ce dernier s’en est sorti de manière mitigée, notamment lors d’un échange avec Fiorina relatif à des propos machistes qu’il avait tenus à propos de son visage. Pour le reste, il est apparu moins virulent que lors de ses sorties précédentes, disparaissant même des radars lors de la dernière heure du débat (qui en a duré trois) où il n’intervint presque pas.

Quid des autres candidats ? A nouveau, la plupart se sont caractérisés par leur manque de relief, Jeb Bush et Ben Carson notamment, tandis que Rand Paul, Ted Cruz, Scott Walker, Mike Huckabee et John Kasich n’ont pas marqué les esprits. Chris Christie et Marco Rubio se sont en revanche montrés énergiques et passionnés.

Le résumé complet du débat

 

3e débat (28 octobre 2015, Boulder, Colorado) : où Bush et CNBC sont les perdants du soir

Drapeau de l'État du Colorado

Drapeau de l’État du Colorado

Alors que Ben Carson talonne désormais Donald Trump dans les sondages et que les autres prétendants à l’investiture pointent sous les 10% d’intentions de vote, le débat est marqué par la fronde commune des candidats envers les journalistes de CNBC qui animaient le débat. Il faut dire que ceux-ci ont bien tendu le bâton pour se faire battre en paillonnant d’un sujet à l’autre sans laisser la possibilité à tous d’intervenir au moment même de la discussion, créant ainsi de la frustration et en poussant beaucoup à revenir sur des thèmes déjà abordés lorsqu’ils recevaient la parole pour une autre question. Autre reproche fondé à leur adresser : la manière dont ils posèrent leurs questions, souvent agressive et tendancieuse, et donnant l’impression de davantage chercher le bon mot et déstabiliser les candidats que de vraiment vouloir aborder le fond des sujets. Les républicains eurent alors beau jeu de critiquer leur manière d’agir et de se poser en victime des médias mainstream à la solde des démocrates, Marco Rubio les qualifiant même de « Super PAC » au service de leurs adversaires.

Particulièrement en vue dans cette configuration furent Ted Cruz, Chris Christie et Marco Rubio, au contraire d’un Jeb Bush une fois encore particulièrement terne, qui ne sentit jamais la tournure prise par le débat et dont l’attaque frontale qu’il tenta envers Marco Rubio fut aisément repoussée par celui-ci.

Cette prise à partie entre Bush et Rubio fut d’ailleurs quasi la seule de la soirée entre les candidats, comme si ceux-ci s’étaient mis préalablement d’accord sur un pacte de non-agression tacite, histoire d’atténuer le sentiment de foire d’empoigne qui a prévalu lors des deux premiers débats. Dans ce contexte, Trump a passé une soirée tranquille, n’a pas cherché à faire de vagues ni à attaquer ses rivaux (sauf John Kasich, qui avait tiré en premier) et a répété sa volonté de remettre le pays sur la voie du succès.

Le résumé complet du débat

 

4e débat (10 novembre 2015, Milwaukee, Wisconsin) : une soirée pour rien

Drapeau de l’État du Wisconsin

Drapeau de l’État du Wisconsin

La fin novembre étant réservée à Thanksgiving, les républicains se retrouvent en piste moins de deux semaines après le débat précédent, et cette fois à neuf seulement, Chris Christie et Mike Huckabee étant relégués dans le débat des seconds couteaux pour cause de sondages trop bas. Cette réduction du nombre de participants conjuguée à des thématiques bien structurées et moins d’interventionnisme de la part des journalistes (cette fois Fox News et le Wall Street Journal) permet au débat de gagner en fluidité, en sérénité et en clarté. Il y eut en revanche peu d’originalité pour ce qui est des sujets abordés et des tirades prononcées, beaucoup de propos et positionnements ayant déjà été entendus lors des soirées précédentes, parfois (quasi) au mot près. Bref, un débat un peu pour rien, sans vainqueur ni perdant, ni moment vraiment fort, le seul à ressortir un peu du lot étant Rand Paul grâce à une vision très différente de celles de ses rivaux en matière de politique étrangère.

Le résumé complet du débat

 

5e débat (15 décembre 2015, Las Vegas, Nevada) : où les postures sont martiales et belliqueuses

Drapeau de l'État du Nevada

Drapeau de l’État du Nevada

Ce débat est le premier chez les républicains à avoir lieu après les attentats de Paris et San Bernardino. La sécurité du pays et la politique étrangère y seront les seuls thèmes abordés. Du côté des sondages, Donald Trump à beau lâcher énormité sur énormité, il n’en caracole pas moins en tête. En revanche, Ben Carson, qui le talonnait un mois auparavant, est en chute libre, tandis que Ted Cruz, porté par le contexte, est en pleine ascension.

Au cours de la soirée, les candidats ont rivalisé de propositions musclées pour contrer la menace terroriste, Cruz réitérant sa volonté déjà exprimée de lâcher un « tapis de bombe » sur l’État islamique et Trump celle d’interdire l’entrée des Etats-Unis aux musulmans et de s’en prendre aux familles des terroristes.

A la différence du débat précédent, les prises à partie entre candidats ont repris, notamment à l’initiative de Jeb Bush qui a plusieurs fois tenté de déstabiliser Trump, en vain. L’autre opposition majeure fut entre Ted Cruz et Marco Rubio, lesquels s’opposèrent entre autres sur la question de la surveillance du pays et sur l’immigration. Creusant sa singularité (refus d’interventionnisme et approche nettement moins va-t’en-guerre que ses rivaux), Rand Paul a une nouvelle fois livré une bonne performance.

Le résumé complet du débat

 

6e débat (14 janvier 2016, North Charleston, Caroline du Sud) : où Trump affronte Cruz et Cruz affront Rubio

Drapeau de l'État de Caroline du Sud

Drapeau de l’État de Caroline du Sud

Alors que le début des primaires approche à grands pas, le duel Trump-Cruz se confirme et les deux hommes se critiquent de plus en plus ouvertement, y compris pendant le débat, où le milliardaire attaque son rival concernant son éligibilité (Ted Cruz est né au Canada d’une mère américaine et d’un père cubain, une situation qui ne devrait pas poser de problème, mais suffisamment complexe pour que Donald Trump tente de jouer dessus). Si le sénateur du Texas s’en sortit plutôt bien, il commit toutefois plus tard une erreur en stigmatisant les habitants de New York dans leur ensemble, ce que Trump ne se priva pas d’exploiter.

Cruz ferrailla également à deux reprises avec Marco Rubio (sur les impôts et l’immigration), lequel tenta aussi d’affaiblir Chris Christie qui géra bien l’attaque. Quant à Jeb Bush, il a été dans la continuité du débat précédent en réservant ses traits pour Trump, tandis que John Kasich et Ben Carson ont évité toute algarade. Plus de trace en revanche de Rand Paul et Carly Fiorina, tous deux ayant été évincés en raison de sondages trop bas.

Le résumé complet du débat

 

7e débat (28 janvier 2016, Des Moines, Iowa) : quand Trump ne veut pas, Trump ne vient pas

Drapeau de l’État de l'Iowa

Drapeau de l’État de l’Iowa

Toujours fâché avec la journaliste de Fox News Megyn Kelly (cf. le premier débat) qui co-présente l’événement du jour, Donald Trump refuse de venir. Son cas est vite mis de côté par les autres participants, qui ne l’évoqueront guère de la soirée, exception faite de Jeb Bush à deux reprises, d’abord pour dire que le milliardaire était un peu son Teddy Bear et qu’il lui manquait, puis, beaucoup plus tard, pour souligner la contre-productivité que ses propos intolérants sur les musulmans risquaient de causer dans la lutte contre Daech.

Son absence lui a-t-elle été préjudiciable ? Le fait est que, vu son avance sondagière, Trump n’avait pas besoin de s’exposer dans un septième débat. Seul risque : vexer les habitants de l’Iowa (où le débat se tenait). Réponse lundi lors du caucus.

Trump absent, la dynamique des échanges a en tout cas changé, avec une attention portée surtout sur Ted Cruz, lequel, mi-sérieux, mi-blagueur, a fini par s’en offusquer en reprochant aux modérateurs des questions invitant ses concurrents à l’attaquer, puis en menaçant de quitter la scène (référence à une sortie similaire de Trump il y a quelques semaines).

Le résumé complet du débat

 

8e débat (16 février 2016, Goffstown, New Hampshire) : où Rubio perd pied

Drapeau de l'État du New Hampshire

Drapeau de l’État du New Hampshire

La primaire de l’Iowa a été le théâtre d’une petite sensation avec la victoire de Ted Cruz sur Donald Trump. L’autre gagnant de ce premier scrutin est Marco Rubio, qui a fini troisième à un cheveu du milliardaire et devancé largement la meute des autres candidats. La dynamique semble bonne pour lui, mais le débat au New Hampshire va lui coûté cher. En cause : une prise de bec avec Chris Christie au cours de laquelle Rubio répète quasi mot pour mot la même tirade à quelques minutes d’intervalle, ce dont Christie ne prive pas de se moquer en évoquant « un discours mémorisé de 25 secondes que des conseillers ont fait apprendre par coeur ». Non seulement l’attaque a-t-elle fait mouche sur le coup, mais elle est aussi revenue à l’esprit chaque fois que, plus tard, Rubio se lançait à nouveau dans son couplet anti-Obama traditionnel, de sorte que ce « memorized 25-second speech » pourrait bien lui coller à la peau pour le reste de la campagne.

De leurs côtés, Trump et Cruz ont passé une soirée tranquille, ce dernier affichant d’emblée sa volonté de ne pas polémiquer avec le milliardaire en refusant de revenir sur des propos où celui-ci mettait en doute son tempérament à être commandant-en-chef.

Le résumé complet du débat

 

9e débat (13 février 2016, Greenville, Caroline du Sud) : où la castagne monte d’un cran

Drapeau de l’État de Caroline du Sud

Drapeau de l’État de Caroline du Sud

Alors qu’ils ne sont plus que six en course (Trump, Cruz, Rubio, Bush, Carson et Kasich), la tension monte d’un grand et les coups pleuvent, avec pas moins de sept prises à partie, dont quatre entre Donald Trump et Jeb Bush. Largué dans les scrutins, ce dernier joue son va-tout et, dès qu’il le peut, harcèle Trump, lequel le traite avec un dédain incroyable et se montre de plus en plus arrogant et sûr de lui, n’hésitant notamment pas à traiter Ted Cruz de « single biggest liar » et de « nasty guy ».

Un autre affrontement marquant mit aux prises Ted Cruz et Marco Rubio, avec, à nouveau, l’immigration en toile de fond. De son côté, John Kasich a essayé de prendre de la hauteur et se positionner en unificateur. Quant à Ben Carson, tout le monde s’en fiche, c’est à peine si les autres candidats l’écoutent encore.

Le résumé du débat

 

10e débat (25 février 2016, Houston, Texas) : où Trump est harcelé par Cruz et Rubio

Drapeau de l'État du Texas

Drapeau de l’État du Texas

A quelques jours du Super Tuesday, la bagarre est montée d’un cran, voire de plusieurs, quitte à parfois tourner à la cacophonie. Cible principale : Donald Trump, attaqué presque en simultané par Ted Cruz et Marco Rubio. Mis sous pression comme jamais au cours d’un débat, le milliardaire a parfois eu l’air agacé et irrité, mais est resté maitre de ses nerfs et a répliqué sans déraper ni connaître de mauvaises passes. Bref, pas de défaillance de sa part, ni de brèche véritable dans laquelle ses adversaires auraient pu s’engouffrer.

Rubio s’en est pour la première fois pris frontalement à Trump, dans un numéro assez étonnant de fou du roi espiègle que rendait hilare les propos du milliardaire, auquel il n’a pas hésité à rétorquer quelques saillies acérées. Rubio a paru s’amuser à ce petit jeu, mais celui-ci faisait par moments puéril et, surtout, n’a pas déstabilisé Trump. Quant à Cruz, il s’est également montré offensif, mais de manière plus classique et moins mémorable.

Dans ce contexte, John Kasich et Ben Carson ont eu du mal à exister. Le premier s’en est mieux sorti, a refusé d’entrer dans toute joute verbale et a rappelé sa volonté d’unir tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parti. Pas sûr qu’il ait été beaucoup entendu. Quant au second, il a été dans la veine transparente de ses précédents débats, parvenant une fois encore à se plaindre de son temps de parole et demandant à un moment à ce qu’un des autres candidats « l’attaque » pour que lui soit donné un droit de réponse.

Le résumé complet du débat

 

11e débat (3 mars 2016, Detroit, Michigan) : où le fond de la campagne est atteint ?

Drapeau de l'État du Michigan

Drapeau de l’État du Michigan

Après un Super Tuesday où Trump a creusé l’écart sans toutefois marqué un coup décisif (notamment du fait de la victoire de Cruz au Texas et dans deux autres États), le débat reprend la même configuration que le précédent, avec un Trump harcelé par Cruz, Rubio et les journalistes, tandis que Kasich fait bande à part en refusant toute attaque ad hominem et se pose en « adulte » qui refuse les insultes et est doté de l’expérience nécessaire pour mener le pays.

Le début des échanges est surréaliste et vole bas. Alors que Marco Rubio venait d’expliquer pourquoi il se livrait depuis quelques semaines à des attaques personnelles à l’encontre de Donald Trump (« If there is anyone who has ever deserved to be attacked that way, it has been Donald Trump, for the way he has treated people in the campaign »), le milliardaire revient sur une remarque proférée par le sénateur de Floride lors d’un meeting à propos de ses mains, des mains que Rubio avait qualifiées de « petites », sous-entendant que, dans ce cas, une autre partie de l’anatomie de Trump devait l’être aussi. Visiblement offusqué, le magnat tient à mettre les choses au clair : « And he referred to my hands, if they are small, something else must be small. I guarantee you there is no problem. I guarantee. » Les débats suivants pourront-ils tomber plus bas ?

Le résumé complet du débat

 

12e débat (10 mars 2016, Miami, Floride) : où une accalmie est observée

Drapeau de l'État de Floride

Drapeau de l’État de Floride

Se déroulant à la veille du deuxième Super Tuesday des primaires, au cours duquel seront en jeu des États aussi importants que la Floride et l’Ohio, le douzième débat a été beaucoup plus calme et policé que les deux précédents. Marco Rubio en particulier a cessé de s’en prendre frontalement à Donald Trump, ses tentatives passées n’ayant il est vrai guère été teintées de succès vu les faibles scores que le sénateur de Floride a enregistré ces derniers jours. Le sentiment d’accalmie était palpable chez tous les participants : Trump n’a manié ni l’insulte ni le dénigrement humiliant, et Ted Cruz (comme Rubio) a lancé des attaques franches mais pas agressives verbalement.

Dès l’ouverture, Trump a appelé l’establishment à « embrace what’s happening » et évoqué l’enthousiasme de « millions de nouvelles personnes » se rendant aux urnes.

Parmi les sujets abordés : le libre-échange et la protection des emplois, l’immigration, la sécurité sociale, l’éducation (Common Core), Cuba, etc.

Le résumé complet du débat

 

13e débat (21 mars 2016, Salt Lake City, Utah) : annulé

Drapeau de l'État de l'Utah

Drapeau de l’État de l’Utah

Après sa nette victoire lors du deuxième Super Tuesday et le retrait de Marco Rubio, Donald Trump annonce que les positions de chacun sont connues, qu’un nouveau débat n’a plus d’utilité, et qu’il ne participera pas à celui prévu en Utah. Vu son absence, John Kasich déclare ne pas venir non plus, et Ted Cruz n’a dès lors pas d’autre choix que de leur emboîter le pas.

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