Introduction (1er février)

 

Nicolas Dupont-Aignan en 2011Né à Paris en 1961 (56 ans en 2017), Nicolas Dupont-Aignan représente le parti Debout la France (DLF) qu’il a fondé en 1999 en tant que courant du RPR sous le nom de Debout la République, avant de lui donner son indépendance en 2008 suite à des désaccords avec Nicolas Sarkozy.

Maire de Yerres depuis 1995 et député sans discontinuer de l’Essonne depuis 1997, il se lance dans l’aventure présidentielle en 2012 avec un programme résolument souverainiste et gaulliste, prônant notamment la sortie de l’euro, celle de Schengen, et la division de l’immigration par deux. Disposant de peu de visibilité médiatique, il termine septième du premier tour avec 1,8% des voix. Le 15 mars 2016, il annonce présenter pour la deuxième fois sa candidature à la présidence de la République.

Sa campagne 2012

Son programme

 

Semaine du 23 au 29 janvier

 

Faits saillants de la campagne : le Penelopegate éclate. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 30 janvier au 5 février

 

Faits saillants de la campagne : le Penelopegate s’envenime et Macron, Mélenchon et Le Pen tiennent meetings à Lyon. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 6 au 12 février

 

Faits saillants de la campagne : Marine Le Pen dope l’audience de France 2 et Fillon essaye de contre-attaquer. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 13 au 19 février

 

Faits saillants de la campagne : Macron déclenche un tollé en associant colonisation et crime contre l’humanité. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 20 au 26 février

 

Faits saillants de la campagne : François Bayrou rejoint Emmanuel Macron, Yannick Jadot fait de même avec Benoît Hamon, François Fillon parle de quasi-guerre civile et une proche de Marine Le Pen est mise en examen dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat :  TF1 a annoncé en début de semaine qu’elle organisera le lundi 20 mars un débat mettant au prise les candidats crédités de plus de 10% dans les sondages (c.-à-d. à l’heure actuelle Mélenchon, Hamon, Macron, Fillon et Le Pen, mais pas Nicolas Dupont-Aignan, qui crie au « viol de démocratie »). Ce débat de premier tour constituera une grande première, permise par les modifications de règle du temps de parole entrée en vigueur cette année.

 

Semaine du 27 février au 5 mars

 

Faits saillants de la campagne : convoqué par la justice, Fillon joue son va-tout au Trocadéro. Elle aussi convoquée par un juge, Marine Le Pen refuse de donner suite. Macron dévoile enfin son programme. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : la collecte des parrainages a officiellement démarré cette semaine. Les candidats ont jusqu’au vendredi 17 mars pour que les signatures en leur faveur parviennent au Conseil Constitutionnel. Au vendredi 3 mars, un candidat a déjà largement dépassé la barre des 500 parrainages requis : François Fillon, qui en a plus de 1100. Derrière, Macron et Hamon n’en sont plus très loin, ce qui n’est pas une surprise. Ce qui l’est plus, c’est le très large nombre de parrainages déjà récoltés par Nathalie Arthaud (plus de 300), loin devant un Mélenchon ou une Le Pen. La présence de la candidate LO au premier tour de la présidentielle semble donc bien engagée. Parmi les autres « petits », Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et Jacques Cheminade (SP) sont également sur de bons rails. En revanche, Philippe Poutou (NPA) démarre très timidement.

 

Semaine du 6 au 12 mars

 

Faits saillants de la campagne : Fillon gagne son quitte ou double et Hamon réduit le cadre de son revenu universel. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : après François Fillon la semaine passée, sept autres candidats passent le cap des 500 signatures d’élus : Emmanuel Macron (En Marche), Benoît Hamon (PS), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) et François Asselineau (Union populaire républicaine, UPR), ce qui, dans le chef de ce dernier, constitue une petite surprise. Pour d’autres, la lutte continue, notamment Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), Philippe Poutou (NPA), Jean Lassalle, Rama Yade et d’autres encore.

 

Semaine du 13 au 19 mars

 

Faits saillants de la campagne : Mélenchon prend République, Dupont-Aignan fait un esclandre sur TF1 et François Fillon est officiellement mis en examen. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : lundi prochain aura lieu sur TF1 le très attendu débat du premier tour, lequel mettra aux prises les cinq candidats aux sondages supérieurs à 10% (Le Pen, Macron, Fillon, Hamon et Mélenchon). Ce choix (annoncé depuis plusieurs semaines) d’exclure les « petits candidats » de l’événement suscite l’ire de Nicolas Dupont-Aignan qui, après avoir parlé d’un « viol de démocratie » au moment où cette nouvelle a été dévoilée, décide de saisir le Conseil d’Etat pour qu’il oblige TF1 à l’inviter. Ledit Conseil accepte d’étudier la question en référé mais, jeudi 16 mars, rejette le recours introduit par le candidat de Debout la France, jugeant que son absence du débat ne constituerait pas « une atteinte grave et manifestement illégale au pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion ».

S’il n’a pas obtenu gain de cause, Dupont-Aignan entend toutefois bien clamer haut et fort son courroux. L’occasion lui en offerte samedi soir, alors qu’il est invité au 20h de … TF1. Face à une journaliste médusée, il commence par déclarer que « la démocratie est en danger », parle d’une présidentielle « volée » et annonce qu’il a « le devoir de quitter le plateau », ce qu’il fait dans la foulée. Aussitôt l’esclandre fait le buzz et offre à Nicolas Dupont-Aignan une exposition médiatique non-négligeable, tout en soulignant les problèmes posés par l’adoption de l’équité du temps de parole en lieu et place de son l’égalité.

 

Semaine du 20 au 26 mars

 

Faits saillants de la campagne : le grand débat a lieu ; Fillon dénonce un « cabinet noir » ourdi par Hollande ; Le Drian rallie Macron et des négociations PS-En Marche pour les législatives sont supposés. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : après son esclandre de samedi dernier sur TF1, Nicolas Dupont-Aignan se fait inviter lundi dans l’émission télé … Touche pas à mon poste, de Cyril Hanouna, laquelle n’a que peu de choses à avoir avec la politique (l’animateur l’a d’ailleurs bien précisé : « Ici, on ne parle pas de politique »). Dupont-Aignan aura au moins réussi à se présenter à un public jeune qui ne le connaissait probablement pas. En revanche, il refuse de participer au contre-débat organisé par le média en ligne Explicite (créée par des ex-salariés d’iTélé) lundi soir en même temps que celui de TF1. Philippe Poutou y annulant sa venue en dernière minute (en raison de discussions en cours à son usine pour le maintien de l’entreprise, explique-t-il), ce sont finalement les seuls Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade qui prennent part à ce contre-débat.

 

Sondages au 31 mars

 

Les tendances du sondage quotidien publié par Ifop-Fiducial confirment le duel qui s’annonce au second tour entre Le Pen et Macron. De son côté, Fillon est donné comme continuant à se tasser, au point de sentir le souffle de Jean-Luc Mélenchon, lequel profite du débat et de sa marche sur République pour distancer un Benoît Hamon qui perd du terrain, au point de risquer de passer sous les 10%.  

 

A noter la percée au-dessus des 5% de Nicolas Dupont-Aignan, qui récolte les fruits de son esclandre chez TF1 (cf. semaine du 20 au 26 mars) et bénéficie sans doute aussi d’électeurs de droite délaissant Fillon.

 

Semaine du 27 mars au 2 avril

 

Faits saillants de la campagne : Valls annonce qu’il votera Macron, et Penelope Fillon est officiellement mise en examen. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : Nicolas Dupont-Aignan est monté en progression dans les sondages et pointe à 5% (cf. ci-dessus).

 

Sondages au 7 avril

 

La dernière fournée de l’enquête CEVIPOF maintient Emmanuel Macron et Marine Le Pen nettement devant les autres participants, avec cependant une érosion nette pour la candidate FN, laquelle perd deux points par rapport à l’enquête de début mars et passe de 27% à 25%, au même niveau que Macron qui reste quant à lui stable. Derrière, François Fillon ne baisse plus mais ne repart pas non plus et voit Jean-Luc Mélenchon, qui profite d’une bonne dynamique, se rapprocher de lui. Benoît Hamon en revanche chute lourdement et n’est plus qu’à 10%.


De son côté, le sondage quotidien publié par Ifop-Fiducial montre des tendances plus marquées, avec tant Macron que Fillon s’érodant, et Fillon et surtout Mélenchon partant à la hausse. Signe pour le candidat LR que l’écart avec le duo de tête est appelé à se resserrer de manière substantielle d’ici le 23 avril, ou correction limitée d’un électorat de droite resserrant un peu les rangs malgré les affaires ? Quant au candidat France insoumise, il est en train de clairement gagner sa « primaire » avec Benoît Hamon. Jusqu’à quel point peut-il continuer de capter les électeurs du socialiste, voire attirer des électeurs de gauche tentés par Macron ? La simple agrégation de ses sondages et de ceux de Hamon le placerait en tout cas en position d’atteindre le second tour, sachant toutefois qu’un tel report n’a rien d’automatique ni ne sera total.

 

Semaine du 3 au 9 avril

 

Faits saillants de la campagne : le second débat a lieu ; les sondages montrent un tassement de Le Pen et Macron et une hausse (nette) de Mélenchon ; une attaque chimique contre un village rebelle syrien entraîne une réaction des Etats-Unis qui bombardent une base de Bachar el-Assad. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : le moment fort de la semaine de Nicolas Dupont-Aignan avait lieu mardi soir, sur le plateau accueillant le grand débat des onze candidats. Avait-il mangé un lion juste avant l’ouverture du débat ? L’homme a en tout cas démarré l’émission pied au plancher en se montrant d’emblée incisif et prêt à ferrailler, notamment avec … Emmanuel Macron, qu’il a amplement ciblé (cf. Dupont-Aignan et Le Pen : les plus offensifs). Par la suite toutefois, il est rentré dans le rang et s’est fait plus calme jusqu’en fin d’émission, lorsqu’il a recommencé à titiller Macron.

Concernant son programme, il a réitéré sa volonté de sortir de l’Europe et pris part à chaque conversation portant sur ce sujet. Il a également livré une tirade sur l’éthique en politique et plusieurs fois visé Fillon (sa seconde cible favorite) en critiquant son bilan et en parlant de ceux qui vont chercher leurs ordres chez Angela Merkel (la remarque visait aussi Hamon et Macron, mais le candidat LR fut le seul à y réagir, une réaction qui tint en un mot : « Minable » – cf. le résumé de ses prises à partie).

Dupont-Aignan a-t-il marqué des points ce soir ? Au moins a-t-il été combatif et certainement a-t-il gagné encore un peu plus en notoriété. Sa conclusion : appeler à voter conte le vote utile, qui depuis tant d’années « a été inutile, pour vous, les Français ».

Le résumé complet du débat

 

Semaine du 10 au 16 avril

 

Faits saillants de la campagne : les sondages continuent de se resserrer, le match à quatre entre Macron, Le Pen, Fillon et Mélenchon pour atteindre le second tour est confirmé. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 17 au 22 avril

 

Faits saillants de la campagne : la dernière semaine avant le premier tour a été marquée par des débats sur le vote utile, ainsi que par un attentat terroriste perpétré sur les Champs-Élysées (un policier tué, deux blessés) alors que les candidats étaient tous en plateau sur France 2. Le résumé complet de la semaine

Concernant la prestation du candidat lors de l’émission de France 2 du jeudi 20 avril : comme objet qu’il emmènerait avec lui à l’Elysée, Nicolas Dupont-Aignan est venu avec une figurine que lui a offert jadis un enfant handicapé. La première partie de son intervention porta évidemment sur l’Europe, mais, comme carte blanche, il choisit d’évoquer la démocratie en France, d’abord pour accuser Macron d’œuvrer en faveur d’intérêts économiques et financiers qui le soutiennent via les médias (avec, d’après Dupont-Aignan, comme preuve toutes les couvertures de magazine dont il a bénéficié), ensuite pour dénoncer les pressions insupportables qu’il a subies en vue de le faire renoncer. Il sortit alors son portable pour lire une série de SMS échangés avec un patron de presse à qui il reprochait de le boycotter dans son journal, celui-ci lui répondant (toujours d’après Dupont-Aignan) : « Ce boycott est la conséquence de ton attitude envers Fillon ».

 

23 avril – Résultats du 1er tour

 

Abstention : avec 22,2%, elle a été beaucoup moins forte qu’annoncé puisqu’elle n’est que 1,5% supérieure à celle de 2012, et reste loin du « record » de 2002 (28,4%).

 

Pas de surprises, les résultats annoncés correspondent à ce que les sondages pronostiquaient, tant au niveau des scores atteints que de l’ordre d’arrivée des candidats. Ainsi, Emmanuel Macron vire en tête du premier tour avec 24,0% et est en passe de devenir le plus jeune président de l’histoire de France. Les augures pour le second tour lui sont en effet largement favorables face à une Marine Le Pen qui certes, comme son père quinze auparavant, passe le premier tour de la présidentielle (qui plus est avec un record de voix pour l’extrême-droite), mais à la deuxième place seulement, et avec un pourcentage de suffrages nettement inférieure aux 25-30% que son camp escomptait afin d’avoir une dynamique intéressante pour le second tour. Ici, avec à peine 21,3% des votes, c’est une probable lourde défaite au second tour qui s’annonce pour la candidate FN.

Pas de remontée-surprise pour François Fillon (troisième avec 20,0%) ni de miracle pour Jean-Luc Mélenchon (quatrième avec 19,6%), tandis que Benoît Hamon sauve de justesse le remboursement des frais de campagne du PS avec 6,4%. Quant à Nicolas Dupont-Aignan, s’il s’en est fallu de peu qu’il atteigne la barre des 5%, il en sera finalement pour ses frais (4,7%). Le candidat de Debout la France n’en réalise pas moins un bon score personnel puisqu’il fait plus que doubler celui qu’il avait réalisé en 2012 (1,8%), contribuant vraisemblablement à ainsi pénaliser François Fillon. Concernant le second tour, Nicolas Dupont-Aignan réserve pour l’heure sa décision.

Pas de surprise enfin concernant les autres candidats, ils réalisent tous des scores inférieurs à 2%, le meilleur d’entre eux étant Jean Lassalle (1,2%), suivi d’un Philippe Poutou qui, malgré ses sorties remarquées lors du débat du 4 avril réalise un score semblable à celui de 2012 (1,1%). Suivent ensuite Jean Asselineau (0,9%), Nathalie Arthaud (0,6%) et Jacques Cheminade (0,2%). Concernant le second tour, Arthaud a annoncé qu’elle voterait blanc, tandis que Poutou, Lassalle, Asselineau et Cheminade n’ont pas donné de consigne de vote.

 

 

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